Travail autour de l’enfant, la ville, l’Amour et Psyché.

Psyché, allégorie de l’âme-papillon, intermédiaire entre la terre et le ciel, est tiraillée entre l’amour et l’esprit, le bien et le mal, la vie et la mort.

Première série de photo-montages intégrant chacun une sculpture de la période néoclassique s’inspirant du « Conte d’Amour et de Psyché » (L’Âne d’or ou les Métamorphoses) du poète Apulée (IIe siècle ap. J.-C.).

Techniques

Collage numérique (photographies personnelles, papillons-musique d’Adèle, images de sculptures de Psyché), dessins, traitements numériques, broderie.
Format : 21cmx29,7cm

Période

Janvier 2016 → Décembre 2017

Place de Strasbourg, Psyché joue avec un papillon (James Pradier, 1824, musée du Louvre).

Place St Martin, Psyché abandonnée (Giovanni Cappelli, Psiche abbandonata, 1846. Galleria Estense, Modène).

Église St Luc, L’Amour tourmente Psyché (Antoine-Denis Chaudet, L’amour, 1817, aile Richelieu, rez-de-chaussée, salle 31, Musée du Louvre, Paris).

Rue Paul Fort, Psyché et l’Amour à l’ombre du mimosa (Psyche and Amor, Reinhold Begas, 1854-57, Alte Nationalgalerie Berlin).

Texte

Une enfant marche la nuit dans la ville. Elle est entourée d’objets familiers et des personnes qui font parties de son univers proche ou de son imaginaire cinématographique. Les éclairages urbains, formés de fils bien réels brodés sur la photographie, dessinent des pyramides et définissent des champs visuels. La cité, lieu du familier et de l’étrange, de l’ordre et du désordre, de la solitude et des échanges, des désirs impulsifs et de la loi raisonnée, est le théâtre d’évènements insolites. Les papillons/musique s’échappent de leur cage en laiton, les dalmatiens de Walt Disney quittent la toile du parapluie. La trop belle et trop curieuse Psyché punie d’avoir contempler Éros à la lumière de sa lampe erre dans les rues, les squares et les places. Au gré de la promenade, la petite fille, un peu comme Alice au pays des merveilles, grandit ou rapetisse.
Ce travail est une métaphore de nos existences guidées par nos désirs et nos frustrations, construites par nos rencontres et nos expériences, contraintes par le temps et l’espace. La vie nous échappe et nous cherchons sans cesse son sens, son essence et sa structure. Au-delà des difficultés du quotidien, des inégalités et des injustices présentes dans le monde, cette quête probablement vaine, maintient notre volonté d’être. A la limite du rêve et de la réalité, emprunt de poésie, d’humour et de tendresse il a été suscité par la lecture du « Conte d’Amour et de Psyché » du poète néo platonicien Apulée. Celui-ci est né vers 125 avant J.C. à Madaure, actuelle M’Daourouch au nord-est de l’Algérie.

Chaque montage intègre une sculpture du XIXème siècle inspirée par le conte.
Ainsi, au gré des périgrinations d’Adèle, nous découvrons les monuments, les sculptures, les éléments et les endroits insolites de Brest, mais aussi les objets et les personnages issus de son univers onirique.

Avec le personnage de Psyché nous pouvons aller à la rencontre de la mythologie grecque, des œuvres littéraires et plastiques inspirées par son histoire, explorer la sculpture néo-classique du XIXème siècle, ou bien encore apprendre le rapport qui existe entre psyché et les papillons.