La photographie a été prise en mai 2021, dans le Jardin botanique national de Brest, lors de la résidence « De la nature ».
Mes premières explorations au cours de cette résidence, se sont dirigées vers le Jardin botanique de Brest qui me semblait emblématique de la question de « la nature ». Implanté dans une zone très urbaine à la limite de la ville, et à deux pas du littoral, le jardin peut donner l’illusion d’un paysage naturel. Les conversations que j’ai eu avec le botaniste Loïc Delassus m’ont désenchantée à ce sujet.
Cependant, si ce jardin est une fabrication humaine, il présente aussi des zones moins anthropisées. Ainsi, en s’écartant des sentiers de promenade, végétaux et minéraux s’organisent plus librement.
La pierre ici, probablement un quartzite de gneiss, se détache blanche et éclaire, comme un objet précieux au creux du bois mort, fougères et végétation alentours.
Le Jardin botanique national de Brest a été créé dans les années 1970, sur l’initiative du pépinièriste Jean-Yves Lesouëf, dans la vallée du Stang-Alar à l’emplacement d’une ancienne carrière. C’est le premier jardin au monde dédié à la culture, à la conservation et à la présentation de plantes en voie de disparition. Couvrant un espace de 30 hectares, le jardin est constitué de différents milieux où se côtoient des plantes en provenance du monde entier, qui jouissent du microclimat favorable régnant dans ce vallon encaissé. Il accueille le conservatoire botanique national de Brest, établissement public, scientifique et technique dont la vocation est de mieux connaître la diversité du monde végétal pour mieux la préserver.