Joan Mitchell au FHEL avec le groupe « Femmes créatrices, femmes libres ! »
Cela aurait été trop dommage de manquer l’exposition « Mitchell/Riopelle, un couple dans la démesure » au FHEL à Landerneau puisqu’elle n’aura pas lieu ailleurs en France. Aussi lundi 8 avril 2019, le groupe « Femmes créatives, femmes libres » de la Maison Pour Toutes Lcause a fait une expédition en voiture jusqu’à Landerneau pour découvrir aux Capucins les peintures abstraites et immenses de Joan Mitchell et Jean-Paul Riopelle !
Elle était américaine et lui canadien. L’exposition révèle les influences et croisements entre les œuvres de ces deux peintres passionné.e.s qui ont partagé leurs vies pendant près de 25 ans. Un grand moment d’émotion et une grande leçon de peinture ! Particulièrement, les œuvres de Joan Mitchell sont une vraie merveille de force, d’intelligence et de sensibilité ! Joan Mitchell est une artiste majeure du mouvement expressionniste abstrait américain des années 60. Née en 1925 à Chicago (sa mère était la poétesse Marion Strobel), Joan Mitchell rencontre à Paris en 1955 le peintre québécois Jean-Paul Riopelle. En 1968, Joan Mitchell s’installe définitivement à Vétheuil, un village situé à quelques kilomètres de Giverny, et dont un des pavillons aurait servi d’atelier à Monet. Elle travaille sur des séries de polyptiques, structurés en séquences, dont les formats imposants dominent le spectateur. Sa peinture se déploie entre une vision impressionniste du paysage héritée de Monet, une forte intimité avec la nature, la lumière, et les aplats abstraits emblématiques des expressionnistes new-yorkais.
C’est dans ce village de bord de Seine que Joan Mitchell mourut en 1992. L’année suivante, la Joan foundation a été créée en sa mémoire à New York pour venir en aide à de jeunes artistes. Pour celles et ceux qui souhaitent découvrir son parcours et son œuvre, je les invite à visiter le site web de cette fondation qui est très bien documenté. Car malheureusement, tandis qu’il existe pléthore de catalogues et livres sur l’œuvre de Jean-Paul Riopelle, nous constatons l’absence de documentation sur le travail de Mitchell, sinon le catalogue de l’exposition et un livre en anglais. Dommage ! Nous retrouvons là, le problème récurrent de l’invisibilité des femmes artistes !