Proposition de mises en espace pour la Maison de la Fontaine à Brest.
Brest, la ville où habite Alix, a été détruite en grande partie lors des bombardements alliés pendant la deuxième guerre mondiale. L’architecture de Brest, bien que, ou peut-être parce que, résolument tournée vers l’avenir comme si l’on voulait anéantir le passé, est là pour nous rappeler que la ville s’est en réalité re-construite autour et à partir de ce traumatisme.
La Maison de la Fontaine est un vestige du « Vieux Brest », celui d’avant 1944. La mère d’Alix a vécu enfant à deux pas de cette maison.
J’ai trouvé pertinent de réaliser une mise en espace virtuelle du projet « Le maillot de bain américain » dans la Maison de la Fontaine et d’y intégrer des éléments propre à cette période de l’histoire de Brest (archives audiovisuelles de l’INA évoquant la destruction de la ville lors des bombardements, interview accordé à l’ORTF par Jacques Prévert en 1964 où il dit au sujet de Brest et de sa destruction : « quelle connerie la guerre »).
La barbarie, engendrée par les conflits entre les hommes et les nations est stimulée par nos peurs. Aujourd’hui, 60 ans après la deuxième guerre mondiale, 50 ans après la guerre d’Algérie, qu’en est-il de nos peurs ?
Née en 1962, je fais partie d’une génération qui n’a jamais connue directement la guerre. Pourtant, l’armée française est elle-même engagée dans plusieurs conflits qui nous sont relatés par les médias.
Dans l’alcôve située coté jardin des explorateurs, un écran noir obture la fenêtre. À hauteur des yeux, un disque est découpé dans cet écran créant ainsi une ouverture. Une longue-vue, ancêtre militaire de la lunette astronomique de Galilée, est posée sur un trépied face à cette ouverture permettant aux spectateurs de regarder vers l’ancien port militaire et, encore au-delà, vers la mer, le lointain, le possible.
Période
Mars 2013