Les fleurs sauvages
Nous étions des enfants. Des enfants de la ville. Avec les fleurs trouvées sur le chemin de nos jeux, dans la campagne alentour, nous avions composé un bouquet que nous déposâmes avec tout notre amour sur sa tombe. Le cimetière se trouvait dans l’enclos de l’église distante de 100m de la maison de mon grand-père. Le lendemain, ma mère m’en parla. Elle m’expliqua qu’elle avait bien compris nos intentions sincères mais que le geste avait provoqué le courroux de notre grand-père. Les fleurs que nous avions déposées sur la tombe étaient des fleurs sauvages. Mon grand-père était un paysan, et en un sens, pour lui, c’était une insulte d’offrir à sa femme défunte des fleurs non cultivées.
Période
Juillet 2005