Intervention au CAC Passerelle
Le 7 décembre dernier, j’intervenais à Passerelle Centre d’art contemporain — Brest avec les sept autres artistes invité.e.s en résidence par l’association Espace d’apparence dans le cadre du projet De la nature. Il s’agissait pour les artistes de présenter au public l’avancement de leurs travaux, mais également de partager les réflexions menées avec les scientifiques attaché.e.s au projet.
Pour ma part, j’ai exposé la réflexion menée lors de mon temps de résidence autour de la notion de nature et de sa représentation, puis, l’idée de l’installation monumentale « Marcher sur l’eau blanche ».
Du côté du vallon
Au sein du programme « De la nature », j’ai concentré mon attention sur le secteur du vallon du Stang-Alar parce que ce site me semble être emblématique de la question de la « Nature ». Situé à l’interface entre terre, mer et ville, il n’a cessé de subir de multiples métamorphoses. D’autre part, y est implanté le Conservatoire national botanique, observatoire des plantes sauvages et des milieux naturels, haut lieu de conservation des espèces botaniques menacées.
J’ai été accompagnée dans mes investigations par Loïc Delassus, botaniste phytosociologue au Conservatoire botanique national de Brest. Lors de nos balades botaniques au jardin du CBNB, celui-ci m’a rappelé que, bien souvent, on n’aime la nature que lorsqu’elle se plie à nos exigences de ressource, d’ordre ou d’esthétique. Ainsi, le jardin botanique du CBNB a été créé de toute pièce par l’humain.
Au final, deux directions possibles ressortent de mes investigations.
L’une serait de s’intéresser à la représentation du végétal. En effet, avant l’approche génétique, le dessin fut un moyen de connaissance des plantes passant par l’observation fine de leur morphologie.
L’autre pourrait être d’imaginer une structure qui soit un rappel d’un paysage effacé. Car, en réalité, se promener dans le secteur du vallon du Stang-Alar, c’est marcher sur un site enf(o)ui, c’est « Marcher sur l’eau blanche », « Dour Gwenn » ou l’eau blanche en breton, étant l’ancien nom de la rivière qui traverse le vallon du Stang-Alar avant de se jeter dans la rade. Le projet « Marcher sur l’eau blanche » consistera en l’installation d’une structure en saule sur la prairie de Palaren, à l’emplacement d’un étang aujourd’hui enfoui.
Je souhaite ainsi interroger l’action de l’humain sur la nature et la pertinence de la séparation culture/nature.
Support visuel présenté à « Point d’étape…De la nature »
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