« Femmes créatrices, femmes libres » |Séquence 9 : paysages stellaires

Marcelle Loubchansky et l’abstraction lyrique

Peintre franco-russe, à la recherche de mondes imperceptibles, Marcelle Loubchansky ne fera jamais réellement partie d’un groupe ou mouvement artistique. Malgré tout, son œuvre s’inscrit dans le mouvement de l’abstraction lyrique ou « nuagisme ».

À propos de son œuvre, André Breton écrira : « …c’est une bouffée de toute fraîcheur qui, levée de ses œuvres, nous rend pour elle le pur regard de l’enfance, où les prestiges de l’aurore boréale se conjuguent à ceux de la robe couleur du temps. »

Son travail sera très vite remarqué par le critique d’art brestois Charles Estienne. En 1953, il l’invite a exposer à « l’Étoile », galerie dont André Breton est directeur artistique, avec le cercle des « Tachistes », courant artistique gravitant autour de la sphère surréaliste. Puis en 1954 elle rencontre le galeriste Jean Fournier, qui, après avoir défendu l’art abstrait pur et dur, se rapproche du surréalisme et prône « Le libre jaillissement des forces créatrices ». En 1965, suite à un désaccord, Jean Fournier cessera de défendre le travail de Marcelle Loubchansky qui, dès lors, disparaitra de la sphère médiatique du monde de l’art. Cependant, elle continuera ses recherches plastiques vers ce qu’elle nommera les « Prospectives stellaires ». Le Cosmos et ses variations deviennent ses thèmes de prédilection, induisant une réflexion métaphysique sur le macrocosme et le microcosme, l’humain et sa perception de l’Infini.